Secours en montagne : le recours ultime,
la prudence d'abord et toujours


Hélicoptère EC 145 PGHM Briançon, DZ Chicas Gap, prise en charge de la victime
Image d'illustration : hélistation du centre hospitalier de Gap, sous la pluie
(hélicoptère EC 145 FM-JBD PGHM Briançon, personnels SAU Chicas, 26/08/2009 vers 19 h)


On les appelle souvent les anges gardiens de la haute montagne : les gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne de Briançon (PGHM) qui partage ces missions de sécurité des personnes en milieu très périlleux avec la CRS des Alpes (numéro unique 04 92 22 22 22, mais en situation de détresse, composer le 112, le 18 ou le 15 qui relayeront) sont souvent présentés en opération sur leur magnifique terrain de haute ou moyenne montagne, où il semble faire toujours beau.
En réalité, de jour comme de nuit, quel que soit le temps, leur fin de mission est souvent la même : au mieux, on redescend en sécurité des égarés ou des imprudents sains et saufs, au pire des victimes décédées en morgue ou en chapelle ardente. Souvent la fin du vol conduit les sauveteurs sur la DZ d'un centre hospitalier. La ou les victimes ont été secourues dans un milieu très agressif voire létal pour une personne blessée. Elles ont été médicalisés sur place souvent dans des conditions extrêmes, en urgence avec une prise en charge préhospitalière, puis transportées en hélicoptère : la vie toujours, mais le drame de sa mise en péril, des blessures et des souffrances, la fin brutale du plaisir d'évoluer dans un paysage magnifique.
Entre la haute montagne et l'hélistation de l'hôpital, il y a pu y avoir l'imprudence, la malchance, l'accident impondérable et mille causes qui commandent la prudence d'abord : compétence, équipement, entraînement... La moyenne montagne et la haute montagne ont leurs dangers, par exemple les changements de météo et de terrain, notre condition physique peut changer sans prévenir, etc...
Attention à un mauvais ressenti du danger : l'herbe mouillée pentue aussi glissante que de la glace, un isotherme 0° remonté très haut en altitude qui peut rendre périlleuse une voie normale facile, tout est possible. Suivez les conseils des professionnels locaux, et sachez aussi mesurer votre sécurité et renoncer. Même en moyenne montagne, suivez les consignes élémentaires de prudence (par exemple ici, données locales à adapter).

N'oubliez pas d'aider les secours. En cas d'accident, après avoir pris soin de ne pas aggraver blessures et mise en danger, pour toute demande de secours il est impératif de préciser par exemple :
  • qui on est
  • le numéro d'où on appelle, et laisser ensuite cette ligne libre ou ne raccrocher qu'à la demande des secours
  • la nature de l'accident (avalanche, chute en crevasse ou en paroi, ...)
  • le lieu précis (massif, nom de la combe ou du vallon, altitude, nom du point géographique le plus proche, ...)
  • la possibilité pour l'hélicoptère de se poser en sécurité (nature du balisage en place, objets susceptibles de s'envoler solidement rassemblés, ...)
  • les conditions météo locales
  • le nombre de victimes ou de disparus
  • l'état apparent de la (ou des) victime(s) (saignement, inconscience, respiration, ...)
  • les mesures prises (recherche en cours, premiers secours mis en oeuvre - des gestes que chacun devrait connaître et savoir pratiquer - , ...)
Ne pas changer de lieu après avoir donné l'alerte, sauf nécessité absolue, et dans ce cas le signaler aux secours.



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