Gap, "le train de nuit",
train express direct Briançon-Paris
(et vice-versa)


Le Briançon-Paris au départ de Gap la nuit
En gare de Gap et au départ vers Paris, le train direct Corail Lunéa Briançon / Paris-Austerlitz via Valence & Lyon


Les grands axes TGV ont complètement transformé le paysage ferroviaire français. Ces lignes et trains à grande vitesse ont éclipsé les trains express directs d'il y a une paire de dizaines d'années. Pas tous, heureusement, le TGV ne s'est structuré que sur des très grandes axes. Qui se souvient encore, sur l'axe PLM (Paris, Lyon, Marseille), du prestigieux express le "Mistral" (un TEE / Trans-Europ-Express) et ses voitures en inox ? TGV Méditerranée aujourd'hui.

Sur les "grandes lignes", des trains ont disparu. A Gap et dans les Hautes-Alpes, on est très attaché à l'express direct Paris-Briançon (et réciproquement), train de nuit ou train de jour direct. Il est devenu un train Corail Lunéa mais il existe toujours, avec ses voitures voyageurs et couchettes. Mais il y a eu bien des changements... Il n'a plus ses voitures-lits de 1ère classe, il a perdu sa voiture porteuse "train + auto". Son wagon postal n'y est plus non plus : il y a trente ans, on pouvait déposer un pli à la gare avant 21 heures, il était trié dans le train et distribué le lendemain matin à Paris...

Le "train de nuit", quand il arrivait à Paris gare de Lyon (Paris Austerlitz aujourd'hui) sur le quai des grandes lignes, transportait de nombreux publics. Evidemment toujours et encore, le même qu'aujourd'hui, un train de nuit permettant de se trouver le lendemain matin au pied des pistes et des sentiers (et profiter de la dernière journée dans ces paysages). En été, congés scolaires ou classes de neige, passage obligé de groupes d'enfants et de colonies de vacances. Quand le service national existait encore, le vendredi soir il transportait les militaires appelés vers la destination de leur perm', depuis Barcelonnette (11e BCA), Briançon (159e RIA) et Gap (diverses unités puis le 4e RCh). Chemin inverse et la nuit de dimanche pour arrivée à l'appel le lundi matin. Toute une époque, qui heureusement se poursuit par ce train direct dont le dernier tronçon emprunte la ligne "Les Ecrins" (Valence-Briançon) et ses magnifiques paysages.

Traction électrique entre Paris et Valence, puis deux motrices diesel type BB 67400 accouplées jusqu'au terminus, Briançon, été comme hiver. Les trajets plus rapides vers Paris en train (par TGV qu'il faut rejoindre par un TER, via Grenoble, Valence ou Oulx en Italie) sont diurnes et ne remplacent pas cet express SNCF direct de nuit, pratique et touristique, qui accorde fort bien aussi développement durable et aménagement du territoire.



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