(cartographie d'après Tele Atlas - cliquer sur la carte pour une vue agrandie et repérer les courbes de niveau 800 m et 1 000 m)
L'accès au réseau des bus urbains "Linéa" (régie des transports urbains) est gratuit pour tous depuis le 2 novembre 2005. Gap a été une des premières villes moyennes de France à mettre en place cette gratuité. La navette du centre ville "Linéa Centro" fonctionne depuis le samedi 15 décembre 2007. Les neuf lignes de bus sont complétées par d'autres services dont le Taxibus à la demande (1 € le voyage). L'ensemble s'inscrit dans un ensemble de planification (voir cette présentation powerpoint) dont le PDU (plan de déplacements urbains) est une des mesures fortes.
Gap est une ville préfecture de 40 000 habitants, mais à certains moments ou heures (proximité des heures de bureau, horaires scolaires, flux de transit touristique, ...), ce n'est pas très facile d'y circuler. C'est encore moins facile d'y stationner, car bon nombre d'équipements collectifs sont concentrés dans le centre-ville ou presque : mairie, hôtel du département, préfecture, palais de justice, centre hospitalier mais aussi des lieux culturels, bibliothèque, théâtre, cinémas, salles de spectacles (le Royal, chapelle des Pénitents, CMCL), conservatoire, ou lieux sportifs (gymnases, patinoire). Même des équipements récents ont un espace parking réduit (le Quattro), pas toujours facile de se garer à proximité.
Sur des événements plus larges comme les foires commerciales, la Fête de la musique ou... le Tour de France, le stationnement automobile est parfois d'une flagrante gabegie. Les élus arguent que nombre de parkings gratuits ou payants ont été mis en place et que les usagers peuvent marcher un peu, des parkings relais ont été aménagés en entrées de ville pour favoriser l'utilisation des transports en commun, il y a une incitation à utiliser les cycles mais...
La géographie de la ville est alpine ("Ville des Alpes de l'année" en 2002), très agréable pour son cadre et son climat, mais avec aussi deux caractéristiques de montagne : l'hiver et les dénivellations. Ainsi, les zones d'habitations denses se situent entre 700 m et près de 1 000 m, et l'hiver est réel, régulièrement neige et glace sur les voiries des quartiers. Certaines voies ont des pentes jusqu'à 15 % (elles sont d'ailleurs interdites à tout véhicule en descente lorsqu'elles sont enneigées) : avec un cycle même équipé VTT, c'est rude, le pédalage assisté (vélo électrique) arrive à caler à certains endroits pentus. La démographie gapençaise se dirige vers un vieillissement qui s'accroît, des possibilités physiques qui diminuent proportionnellement. Enfin, les trajets et les horaires des transports urbains sont une difficile équation horaires-fréquence-itinéraires et ne fonctionnent pas aux heures de la plupart des manifestations culturelles.
Ces conditions ne facilitent pas toujours une fréquentation sereine des lieux où se situent les manifestations associatives et culturelles. La surutilisation des véhicules en journée (en particulier autour des écoles) malgré les transports en commun ne doit pas faire oublier que le soir et la nuit les conditions changent. Lorsqu'il y a simultanément des événements culturels et sportifs, se garer même à proximité peut devenir problématique (il y a en effet le stationnement résidentiel... non encadré par des limitations), même avec des covoiturages informels qui existent depuis longtemps. Les politiques d'aménagement culturel ou sportif en cours ne semblent pas aérer les possibilités de circulation et de stationnement, voir par exemple cet aspect lacunaire sur le dernier projet en cours, celui du futur stade de glace... toujours en centre ville.