L'image, une illusion (surréaliste ?) de la réalité :
« Ceci n'est pas le Chapeau de Napoléon » !



le Chapeau de Napoléon (1 412 m), près de Gap
Le Chapeau de Napoléon, le "tableau" en plus haute résolution, traitement numérique d'une image originale (les deux légèrement compressés)

En apparence, cette image est la reproduction d'une toile représentant le Chapeau de Napoléon et sa petite falaise de calcaire tithonique , nommé ainsi très probablement par analogie homomorphe - vu de La Rochette - avec ledit chapeau, "dans l'imaginaire collectif, Napoléon et son chapeau ne font qu'un".

En réalité, si cette image évoque bien le Chapeau de Napoléon (1 412 m) tout près de Gap, ce n'est pas la reproduction d'une toile, mais le simple traitement numérique d'une image photographique qui donne cette impression. D'une manière générale, les images ne sont qu'une représentation d'une réalité, saisie subjectivement par un regard, apparemment fixée "réellement" en appuyant sur le bouton d'un appareil photographique. Notre oeil voit bien plus de choses que le plus perfectionné des appareils argentiques ou numériques, mais notre regard a tendance à corriger ce qu'il voit, c'est particulièrement vrai pour les couleurs. Quelquefois il voit moins, car notre oeil se sait pas "stocker" des parcelles de lumière faible, mais la photographie le peut.
« Ceci n'est pas le Chapeau de Napoléon » est un emprunt plagié du nom d'un tableau du peintre surréaliste René Magritte.

Appuyer sur le bouton photo produit une image souvenir, ce que l'appareil photo peut capturer, mais croire que c'est une restitution fidèle du réel d'une scène est probablement une illusion. Une pellicule argentique ou un capteur CCD numérique mémorisent l'instant mieux que notre oeil, mais avec très nettement moins de nuances que notre organe.
La post-production d'une image numérique peut restituer une meilleure "fidélité" à la réalité, et même s'aventurer au delà. On peut avant avoir décidé de saisir une ou des images en prévoyant ce qu'on en fera après avec des techniques logicielles.

On peut ainsi modifier la balance du blanc (pour une image couleur, la référence est le calibrage au "blanc") et toute la colorimétrie qui en découle, influer sur la saturation des couleurs, sur le contraste et la luminosité. On peut aussi modifier l'amplitude apparente des valeurs de lumières (luminance et autres, voir ici notre page calibration) ou par exemple l'accentuer par des techniques comme le compositage et le traitement HDR (HDRI puis tone mapping : voir livrets d'explication - pdf - ici ou pour en comprendre le principe et les résultats possibles). Les techniques logicielles permettent aussi de modifier la géométrie des perspectives apparentes et divers autres paramètres.
Y a-t-il "tricherie" quand on "retouche" ainsi une image brute, pour un meilleur "rendu" de la "réalité" d'un "souvenir visuel" ? Réponse à votre guise. Nous considérons que nous mettons seulement en oeuvre des techniques logicielles (le "laboratoire", du temps de l'argentique) pour suggérer une représentation un peu plus visuellement objective de la réalité .



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